1. Les formes de
maintenance
Les
formes de maintenance selon la norme Allemande DIN 31051
:
-
Maintenance préventive
-
Inspection
-
Réparations
La
maintenance préventive comprend toutes les actions pour
maintenir la condition de fonctionnement prévue d’un
équipement. Selon ma compréhension de cette
définition, cela comprend les inspections et l’entretien
correctif pouvant en résulter. L’entretien correctif est
la forme d'entretien visant à maintenir l'opération
normale d'un objet suite à une analyse de son état, sa
condition de marche, son rendement, l'évolution des
coûts, les causes de panne.
L’inspection consiste à évaluer la condition
technique de fonctionnement d’un système. Ces
tâches sont faites de façon planifiée et des
caractéristiques sont évaluées quantitativement. Il
peut en résulter d’autres tâches à
réaliser.
Les
réparations consistent à des tâches de remise en
état de fonctionnement prévu d’un équipement
ou système. Avec la réparation des tâches de test ou
d’acceptation peuvent résulter. Selon mon
interprétation, ceci correspond à l’entretien
curatif : forme d'entretien visant à rétablir
l'opération normale d'un objet, en réparant les
composants qui font défaut soit par: bris, panne,
etc.
2 Coût du
cycle de vie
Le
cycle de vie d’un système part de sa conception pour
aller jusqu’à sa disposition en tenant compte des impact
sur l’environnement. Les coûts d’un système
logistique comprennent :
- Le
coût d’acquisition du système
- Les
coûts de maintenance préventive et des
réparations
- Le
coût de maintien des pièces de rechange
- Le
coût de remplacement d’équipements ou de composants
du système
- Les
coûts impliqués dans la perte de production dû
à l’indisponibilité du système ou à sa
réduction d’efficacité
- Le
coût pour mettre le système hors service et pour en
disposer.
3 Stratégie
de maintenance
Le
dilemme de la maintenance est de décider de la meilleure
façon de gérer l’entretien d’un système.
L’entretien préventif augmente les coûts à
court terme, mais il prévient les coûts élevés
de réparation et les pertes de production. Ainsi chaque
organisation décide d’une stratégie entre les deux
orientations suivantes :
-
Maintenance fondée sur le risque avec un faible coût
d’entretien préventif mais avec un risque
élevé de panne du système et de coûts de
réparation importants;
-
Maintenance fondée sur un entretien préventif plus
coûteux mais avec un risque réduit de panne du
système.
4 Philosophies de
maintenance
Les
études de fiabilité dans l’aviation ont amené
un constat important : certaines interventions d’entretien
préventif augmentent la probabilité de panne. Ceci abonde
dans le sens du « si c’est pas brisé, répare
le pas ». Il doit donc être établi qu’une
intervention préventive a pour effet d’améliorer la
fiabilité du système. Ceci a donné naissance à
la maintenance basée sur la
fiabilité (MBF) (RCM: Reliability Centered
Maintenance).
Dans
les approches modernes de gestion, la maintenance productive totale (Total
Productive Maintenance) amène l’implication des
opérateurs dans les tâches de maintenance de base et dans
le monitoring du bon fonctionnement du système. Un
opérateur attentif avec son équipement peut souvent
déceler une panne imminente avant qu’elle ne
survienne.
5 Étalonnage
(benchmarking)
L’étalonnage (benchmarking) implique de comparer
ses pratiques de gestion avec les standards de l’industrie ou
avec d’autres organisations. Le niveau de maturité de la
gestion de maintenance peut se mesurer selon les critères
suivants (référence Biedermann cité par Stengl &
Ematinger) au niveau corporatif :
- Version
écrite de la philosophie de maintenance
- Programme
d’amélioration continue basé sur des cibles
mesurables
-
Équipes inter-services de monitoring de l’atteinte des
cibles
-
Équipes inter-services incluant la maintenance pour suivre les
indicateurs de performance clés : qualité,
productivité, utilisation de la capacité,
sécurité et environnement.
-
Normalisation (normes, lignes directrices, instructions)
-
Implication du personnel et délégation
- Profil de
risque pour la division des tâches entre les opérateurs
et la maintenance
- Ensemble
de critères pour transférer des tâches vers la
produciton
-
Évaluation analytique du niveau optimal de
décentralisation
-
Orientations stratégiques dans l’utilisation des
services externes
- Fonctions
de contrôle.
Du côté de la gestion des actifs,
les critères suivants servent à évaluer la
maturité de l’organisation :
-
Documentation des systèmes critiques et de la stratégie
de maintenance qui s’applique
-
Élimination systématique des points faibles
-
Évaluation du niveau de sécurité occupationnel,
opérationnel et environnemental avec la documentation
associée
-
Classification des systèmes par rapport à leur importance
pour le processus de production avec la documentation et les
facteurs clés de performance
-
Définition de cibles au niveau fiabilité et
disponibilité
-
Utilisation d’outils ou de méthodes pour augmenter le
temps de production
-
Évaluation régulière pour l’ingénierie de
fiabilité
-
Utilisation des technologies de l’information pour soutenir
l’ingénierie de fiabilité
-
Visualisation par des rapports, diagrammes et graphiques pour
organiser l’information en fonction des besoins
- Inclusion
des concepts de maintenance dans la conception et la construction
de nouveaux systèmes
-
Utilisation de méthodes pour comparer l’efficacité
économique des investissements en actifs par rapport à la
maintenance et au coût de remplacement.
Les principaux facteurs clés de
performance sont :
- Le ratio
du coût de maintenance : coût du personnel,
matériaux et services externes par rapport à la valeur
des actifs (coût d’acquisition ramené en valeur
actuelle)
- Le ratios
qui décomposent les mêmes coûts entre ses
composantes : main d’œuvre, matériaux , service
externes par rapport au coût total de maintenance.
Source :Programmes de maintenance efficaces par
Yves Le Corre, STCUM