3.3.3.1 Reconnaître les relations dans la maintenance Tâche achevée
1. Les formes de maintenance
Les formes de maintenance selon la norme Allemande DIN 31051 :
  • Maintenance préventive
  • Inspection
  • Réparations
La maintenance préventive comprend toutes les actions pour maintenir la condition de fonctionnement prévue d’un équipement. Selon ma compréhension de cette définition, cela comprend les inspections et l’entretien correctif pouvant en résulter. L’entretien correctif est la forme d'entretien visant à maintenir l'opération normale d'un objet suite à une analyse de son état, sa condition de marche, son rendement, l'évolution des coûts, les causes de panne.
L’inspection consiste à évaluer la condition technique de fonctionnement d’un système. Ces tâches sont faites de façon planifiée et des caractéristiques sont évaluées quantitativement. Il peut en résulter d’autres tâches à réaliser.
Les réparations consistent à des tâches de remise en état de fonctionnement prévu d’un équipement ou système. Avec la réparation des tâches de test ou d’acceptation peuvent résulter. Selon mon interprétation, ceci correspond à l’entretien curatif : forme d'entretien visant à rétablir l'opération normale d'un objet, en réparant les composants qui font défaut soit par: bris, panne, etc.
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2 Coût du cycle de vie
Le cycle de vie d’un système part de sa conception pour aller jusqu’à sa disposition en tenant compte des impact sur l’environnement. Les coûts d’un système logistique comprennent :
  • Le coût d’acquisition du système
  • Les coûts de maintenance préventive et des réparations
  • Le coût de maintien des pièces de rechange
  • Le coût de remplacement d’équipements ou de composants du système
  • Les coûts impliqués dans la perte de production dû à l’indisponibilité du système ou à sa réduction d’efficacité
  • Le coût pour mettre le système hors service et pour en disposer.
3 Stratégie de maintenance
Le dilemme de la maintenance est de décider de la meilleure façon de gérer l’entretien d’un système. L’entretien préventif augmente les coûts à court terme, mais il prévient les coûts élevés de réparation et les pertes de production. Ainsi chaque organisation décide d’une stratégie entre les deux orientations suivantes :
  • Maintenance fondée sur le risque avec un faible coût d’entretien préventif mais avec un risque élevé de panne du système et de coûts de réparation importants;
  • Maintenance fondée sur un entretien préventif plus coûteux mais avec un risque réduit de panne du système.
4 Philosophies de maintenance
Les études de fiabilité dans l’aviation ont amené un constat important : certaines interventions d’entretien préventif augmentent la probabilité de panne. Ceci abonde dans le sens du « si c’est pas brisé, répare le pas ». Il doit donc être établi qu’une intervention préventive a pour effet d’améliorer la fiabilité du système. Ceci a donné naissance à la maintenance basée sur la fiabilité (MBF) (RCM: Reliability Centered Maintenance).
Dans les approches modernes de gestion, la maintenance productive totale (Total Productive Maintenance) amène l’implication des opérateurs dans les tâches de maintenance de base et dans le monitoring du bon fonctionnement du système. Un opérateur attentif avec son équipement peut souvent déceler une panne imminente avant qu’elle ne survienne.
5 Étalonnage (benchmarking)
L’étalonnage (benchmarking) implique de comparer ses pratiques de gestion avec les standards de l’industrie ou avec d’autres organisations. Le niveau de maturité de la gestion de maintenance peut se mesurer selon les critères suivants (référence Biedermann cité par Stengl & Ematinger) au niveau corporatif :
  • Version écrite de la philosophie de maintenance
  • Programme d’amélioration continue basé sur des cibles mesurables
  • Équipes inter-services de monitoring de l’atteinte des cibles
  • Équipes inter-services incluant la maintenance pour suivre les indicateurs de performance clés : qualité, productivité, utilisation de la capacité, sécurité et environnement.
  • Normalisation (normes, lignes directrices, instructions)
  • Implication du personnel et délégation
  • Profil de risque pour la division des tâches entre les opérateurs et la maintenance
  • Ensemble de critères pour transférer des tâches vers la produciton
  • Évaluation analytique du niveau optimal de décentralisation
  • Orientations stratégiques dans l’utilisation des services externes
  • Fonctions de contrôle.
Du côté de la gestion des actifs, les critères suivants servent à évaluer la maturité de l’organisation :
  • Documentation des systèmes critiques et de la stratégie de maintenance qui s’applique
  • Élimination systématique des points faibles
  • Évaluation du niveau de sécurité occupationnel, opérationnel et environnemental avec la documentation associée
  • Classification des systèmes par rapport à leur importance pour le processus de production avec la documentation et les facteurs clés de performance
  • Définition de cibles au niveau fiabilité et disponibilité
  • Utilisation d’outils ou de méthodes pour augmenter le temps de production
  • Évaluation régulière pour l’ingénierie de fiabilité
  • Utilisation des technologies de l’information pour soutenir l’ingénierie de fiabilité
  • Visualisation par des rapports, diagrammes et graphiques pour organiser l’information en fonction des besoins
  • Inclusion des concepts de maintenance dans la conception et la construction de nouveaux systèmes
  • Utilisation de méthodes pour comparer l’efficacité économique des investissements en actifs par rapport à la maintenance et au coût de remplacement.
Les principaux facteurs clés de performance sont :
  • Le ratio du coût de maintenance : coût du personnel, matériaux et services externes par rapport à la valeur des actifs (coût d’acquisition ramené en valeur actuelle)
  • Le ratios qui décomposent les mêmes coûts entre ses composantes : main d’œuvre, matériaux , service externes par rapport au coût total de maintenance.
Source :Programmes de maintenance efficaces par Yves Le Corre, STCUM